(A voir sur le blog d'Olivier http://perso.telecom-paristech.fr/~rioul/calcul.pdf)


CALCULER EN CENT LECONS

Va coucher, matheux!

A vouloir trop changer les maths, on finira par ne plus montrer Bézout. Bien sûr, il restera toujours Thalès à faire, et nos élèves connaîtront l’effet de la translation ; ceux qui se serviront du pi seront toujours bien veinards pour l’appliquer au cas du rond. Mais exposera-t-on encore le monde conique ?

Pourtant, quel beau métier, professeur, lorsqu’avec les cubes de son cours il annonce "un dernier petit calcul et on s’en va" ! Mais si nul n’est jamais assez fort pour ce calcul, même avec pi connu, comment réellement calculer en cent leçons ? Finalement, tout le monde en a marre des calculs : il faudrait des chambres pour les maths et, les laissant faire, un flot de formules pour les bornes.

Au concours de matheux, cette candidate avait bien trop l’envie de mathémat_iques. Elle se présenta aux Ponts avec conviction tout en rêvant des Mines de Paris. Retrouvée jusqu’au centre, elle voulut appréhender les maths sans se faire de bile, et remit vite son calcul de peur qu’on ne la rembarre. Mais le membre du jury, assez matheux, voulait un dix à sa composition pour une belle thèse. Les étudiantes matheuses, qui pourtant ne craignent pas l’abysse et ne veulent que toucher ladite bourse, filent quand il enseigne.

Certes, il ne faut pas babiller pour la thèse : une bonne thèse donne du bonus. Mais trop de brochures dégoûte des maths : à force d’acheter les maths et d’appréhender des maths impossibles (probablement en trottant dans les facs), on finit par trouver les maths débiles et les thèses aberrantes. On sort alors des facs pleins de conclusions : s’il faut ce calcul sans s’emmêler, Il ne restera plus qu’à compiler du C. . . Ah, notre digne recherche ! Nos papiers seront bien condensés ; ils finiront par des tas symétriques, et cheront le lecteur.